mardi 10 novembre 2009

Message de l'intersyndicale NR du 10 novembre 2009

Après la rencontre intersyndicale-directoire du 5 novembre...

Le directoire ne veut pas entrer dans les détails

L'intersyndicale NR avait demandé une réunion au directoire pour faire le point avec lui sur l’état d’avancement du PSE, notamment les départs volontaires et les offres de reclassement ; la rencontre a eu lieu jeudi 5 novembre après-midi, en présence des représentants du personnel (DP et DS) et de Nicolas Corneau, assisté de Felipe Peno.
En préambule, Nicolas Corneau a tenu à rappeler que le directoire avait comme priorité de favoriser les départs volontaires, mais qu’il serait difficile d’éviter quelques départs contraints, puisque certains salariés, difficilement mobiles, ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils refuseraient toute offre de reclassement. Ces licenciements économiques diminueront d’autant le nombre de départs volontaires, qui, rappelons-le, sont plus nombreux (118) que les emplois supprimés (118 réduits à 116 par la création de deux postes).
Felipe Peno a tenu à préciser que seuls les salariés touchés par une suppression de poste avaient reçu une proposition de reclassement ; les candidats au départ volontaire n’ont reçu aucune offre et seront contactés ultérieurement par la direction qui leur confirmera ou non leur départ.
– Pour les 52 postes supprimés chez les journalistes, il y a 51 candidats au départ volontaire, mais aussi, pour le moment, 17 refus de mutation ou de reclassement ; parmi ces refus, il y aura, au terme de nouvelles propositions (9 postes sont encore « proposables »), une part de mutations acceptées et une part de mutations refusées. En conséquence, plus d'une demi-douzaine de candidats au départ volontaire devraient voir leur offre refusée, soit parce qu'ils sont en surnombre, soit parce que leur poste n'a pu être pourvu par un candidat au profil adéquat. Reste que le directoire a esquissé la possibilité que, une fois le PSE achevé, les candidats au départ qui n'auront pu obtenir satisfaction (du fait de départs contraints) se voient proposer un départ négocié ; le PSE n'interdit pas à la société de réembaucher après, contrairement au FNE.
– Chez les employés, 35 départs volontaires ont été comptabilisés pour 33 suppressions de postes.
– Chez les cadres, deux volontaires au départ sont surnuméraires (13 postes supprimés).
– Chez les ouvriers, il y a 17 départs volontaires pour 18 postes supprimés.
– Pour les catégories ouvriers et employés, où l'on se retrouve avec le paradoxe d'un départ volontaire mieux indemnisé qu'un départ contraint, le directoire a dit être prêt à étudier les situations au cas par cas, mais a refusé de reprendre la négociation d’une indemnité plancher, comme le demandait la Filpac-CGT : « On ne reviendra pas sur les modalités de départ », a tranché Nicolas Corneau.
Au cours de la réunion, les délégués syndicaux et représentants du personnel ont souhaité étudier les départs volontaires et les offres de reclassement à l'aide d'une liste nominative, mais le directoire a opposé un refus, les inconnues restant trop nombreuses. En revanche, il a proposé qu’un point soit fait catégorie par catégorie lors des réunions mensuelles et qu’une nouvelle réunion intersyndicale-directoire se tienne début décembre.
La réserve patronale vis-à-vis des questions de l’intersyndicale, la prudence extrême qui a accompagné la formulation des réponses, notamment sur les propositions de reclassement faites aux titulaires de postes supprimés (et non candidats au départ) ont été expliquées, tant par Felipe Peno que Nicolas Corneau, par le fait que le délai de réflexion de certains salariés est toujours en cours : en effet, 9 postes sont encore à pourvoir chez les journalistes, 7 chez les employés, 1 chez les cadres et 2 chez les ouvriers.
« Notre objectif est de tenir le nombre de suppressions de postes prévues dans le PSE, a commenté Felipe Peno. Le problème est que certains candidats au départ se sont déclarés dans des services où les postes ne devaient pas être touchés par la restructuration ; plutôt que de ne pas en tenir compte et donc de provoquer des licenciements contraints, nous avons préféré proposer les postes qui se libéraient volontairement », démarche qui, selon le directeur des Relations sociales, induit un processus complexe, plus long que prévu.
Jeudi, la réunion n'a pas pu aborder la question des organisations de travail post-PSE. « Ce n'est pas à l'ordre du jour », a dit en substance Nicolas Corneau, qui a tout de même signalé au passage la poursuite des discussions avec Centre France, pour une mutualisation (partielle, totale, ponctuelle ?) des IG, « Mais on n'est pas encore entré dans la phase opérationnelle », a-t-il ajouté.
On a noté enfin que la prévoyance Audiens sera bien assurée pour les licenciés durant douze mois, avec le remboursement trimestriel de la part salariée par les intéressés. Et que les licenciés, s'ils n'ont pas eu de nouvel employeur entre leur licenciement et leur retraite, pourront profiter des avantages des « retraités NR ».

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