23 JUILLET 2009
Syndicat national des journalistes CGT (La Nouvelle République)
FACE AU PLAN DE LA DIRECTION
Continuons la lutte.
Les salariés ont envoyé un signe fort à la direction en observant deux jours de grève. Le directoire est resté insensible. Retour sur la situation :
Une mobilisation réussie. Deux cent quarante salariés, dont une écrasante majorité de grévistes et de nombreux vacanciers, réunis en assemblée générale mardi au siège de la NR ; cent soixante-dix mercredi, la réponse massive du personnel à l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale est la plus belle démonstration de son opposition au plan de destruction des emplois annoncé par la direction. Ce mouvement s’est traduit par deux non parutions consécutives, grâce à la participation de toutes les catégories, solidaires les unes des autres dans la lutte. Toutes sont menacées par les 181 suppressions d’emplois à l’échelle du groupe.
Une médiatisation sans précédent.Fait rare à La Nouvelle République, le personnel a porté sur la place publique au travers d’une manifestation avenue de Grammont et de distribution de tracts, toutes les conséquences dramatiques que pourrait générer la mise en œuvre de ce plan social. Les Tourangeaux se sont montrés à l’occasion particulièrement réceptifs et compréhensifs. Les médias nationaux comme régionaux ont largement relayé ce mouvement. Nul n’ignore aujourd’hui à l’extérieur la crise que traverse la NR, ni l’ampleur du plan de licenciements envisagé par la direction. Nul n’ignore que seuls les salariés paieront au prix fort les erreurs de gestion du groupe.
Une motion de défiance au directoire.
une motion de défiance au directoire et ont exigé sa démission. Les salariés ne se reconnaissent plus depuis longtemps dans la gestion de l’entreprise tant sur le plan social qu’économique. Ils ont clairement manifesté à travers cette réaction déterminée le dégoût et la colère qu’ont générés le plan social et son annonce en plein cœur de l’été.
Le mutisme du directoire.Au cours de la poursuite de la réunion extraordinaire du CE mercredi matin, les trois membres du directoire et le directeur des relations sociales ont, une nouvelle fois, manifesté leur mépris des représentants du personnel, en refusant de réagir à la motion devant cette instance. Ils se sont bornés à poursuivre l’examen du plan en ne laissant que très peu d’espoir sur la possibilité de négocier les conditions de sa mise en œuvre.
Une tentative d’infiltrer le mouvement.
Un conseil de surveillance favorable au plan du directoire.
La suite de l’action.
Des lettres seront envoyées aux élus de notre zone de diffusion pour les alerter de la situation. Elles seront à disposition de tous les salariés sur le blog pour être diffusés à tous les élus de la zone, avec qui ils sont invités à se mettre en contact. Un tract sera également mis en ligne pour être distribué lors de manifestations locales par les salariés. Outre l’action qui sera conduite le 13 août, un appel à la grève et à manifester à Tours est d’ores et déjà lancé pour le lundi 1er septembre. Des actions symboliques sont également envisagées : un sit-in avec l’ensemble des salariés, dont les postes seront supprimés, à Bourges et la mise en place d’une rédaction commune fictive mais prémonitoire dans le centre-ville de Poitiers. Enfin, des badges « Groupe La Nouvelle République, Non aux licenciements » seront proposés aux salariés (contre une participation d’un euro) afin d’afficher clairement leur adhésion aux actions menées. Toutes les propositions sont les bienvenues. Plus que jamais, restons soudés pour nous opposer massivement à ce plan destructeur qui risque de plonger 181 foyers dans des situations dramatiques.
Questions et suggestions sont les bienvenues sur notre adresse : dscgt.journalistes@nrco.fr
Une action parallèle des petits actionnaires.Lors des assemblées générales du personnel, le président de l’association des petits actionnaires de la NR, Gérard Mathieu, a présenté, de sa propre initiative, une solution alternative au plan du directoire. Elle consiste à créer un comité de négociations et invite les adhérents de l’association à céder leurs actions à un éventuel repreneur, qui pourrait être Centre-France. En contrepartie de sa prise de pouvoir, celui-ci s’engagerait à rétablir l’équilibre financier du groupe sans casse sociale. Cette action parallèle des petits actionnaires ne se substitue en rien à la lutte syndicale, menée au nom des salariés.
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