lundi 17 août 2009

Lu dans L'Humanité...

Edition du quotidien L'Humanité
du jeudi 13 août 2009

Situation tendue à la Nouvelle République
Presse. La direction du quotidien accepte enfin de négocier.

Les salariés de la Nouvelle République ne désarment pas. Hier, la direction a enfin accepté de «se rendre à la table des négociations» avec les syndicats, demain à 14 h 30. Elle avait annoncé au beau milieu de l'été 181 suppressions d'emplois dans le groupe dont 125 suppressions de postes à la Nouvelle République (37 employés, 19 ouvriers, 6 agents de maîtrise, 8 cadres, 55 journalistes). L'édition du Cher serait supprimée, celle de la Vienne mutualisée avec Centre Presse. « Et ceux qui resteront doivent s'attendre à une renégociation à la baisse de tous les accords existants », commente le SNJ-CGT. Aujourd'hui, se tient un comité d'entreprise qui sera suivi d'une assemblée générale. Hier, l'intersyndicale a décidé de suspendre son appel à la grève. La Nouvelle République (650 salariés au total) est encore aujourd'hui le sixième quotidien régional français (208 000 exemplaires) même si, comme beaucoup de titres, la NR, comme on dit à Tours, connaît une érosion de sa diffusion et a enregistré une perte brute de 448 000 euros en 2008. La NR est vendue dans l'Indre, l'Indre-et-Loire, la Vienne, le Cher et les Deux-Sèvres. Le groupe a entamé des discussions en vue d'un rapprochement avec Centre France la Montagne.

Une manifestation est d'ores et déjà prévue le 1er septembre à Tours à la veille d'un nouveau CE. « Ce n'est que par la mobilisation de chacun qu'une autre orientation pourra être donnée, indique la CGT. Certes, nous n'éviterons peut-être pas une restructuration et/ou un plan social, mais ni la mutualisation dans la Vienne, ni la fermeture de l'édition du Cher, ni le nombre de 181 licenciements dans le groupe, dont 125 à la NR, ne sont inscrits dans le marbre », ajoute le syndicat qui appelle à ne « pas baisser les bras ». « L'avenir de la NR vaut bien qu'ensemble nous défendions les emplois menacés et que nous exigions de la direction que soit établi un véritable projet de l'entreprise, du groupe et de tous les salariés », avertissait la FILPAC CGT, le 30 juillet.
Claude Baudry


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