lundi 17 août 2009

Lu sur humanite.fr, lundi 17 août


Edition du quotidien L'Humanité
du jeudi 13 août 2009

Après l'écoeurement, la mobilisation
Presse. L’intersyndicale de la Nouvelle République appelle à une grève, le 1er septembre, contre le plan social.

La direction de la Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO) est restée sourde, lors d’une rencontre, vendredi, aux demandes de l’intersyndicale représentant les salariés du groupe en lutte contre un plan de 181 suppressions de postes, annoncé en juillet. L’intersyndicale a appelé, vendredi, à une grève et à une manifestation de tous les salariés, le 1er septembre, pour protester contre ce plan social. Aux deux questions posées : « Y a-t-il une alternative à la fermeture de l’édition du Cher ? », « Y a-t-il des alternatives aux 125 licenciements ? », les réponses ont été deux fois négatives, rapporte l’intersyndicale. Le plan social, annoncé le 16 juillet par la direction de la NRCO, prévoit la suppression de 181 postes sur les quelque 1 300 salariés que compte actuellement le groupe. En particulier, 125 emplois doivent être supprimés à la Nouvelle République (208 000 exemplaires) et 47 au quotidien de la Vienne Centre Presse, filiale de la NRCO. Interrogée par l’AFP, la direction de la NRCO a rappelé, vendredi, que le quotidien, l’un des derniers titres indépendants de la PQR, avait été durement frappé par la chute des recettes commerciales, liée à la crise économique, et qu’il perdait 7 millions d’euros par an, dont 2 millions pour l’édition du Cher, qui doit être supprimée dans le cadre du plan social.
Les mesures arrêtées par la direction constituent « un déchirement, mais il est devenu urgent d’assainir la situation du journal pour éviter le naufrage du groupe », a déclaré Olivier Saint-Cricq, président du directoire. Il a confirmé par ailleurs que le projet d’un rapprochement avec le groupe Centre France (la Montagne) était « toujours d’actualité pour créer un groupe Grand Centre ».
« Mais la Montagne n’est pas un mécène, elle n’a ni la vocation ni les moyens de financer une entreprise structurellement déficitaire », a-t-il souligné, en réaffirmant par ailleurs que le groupe de Clermont-Ferrand ne prendrait de toute façon pas plus qu’une « participation limitée » dans la NRCO. « Croire que la Montagne pourrait racheter la Nouvelle République est un fantasme », a-t-il ajouté.
Jeudi dernier, une résolution du CE, votée à l’unanimité, avait dénoncé « une parodie de dialogue, qui cache mal une volonté d’en finir au plus vite ». Le CE notait que « le nombre de licenciements reste à ce jour inchangé, malgré de rares propositions encore à étudier. Alors que le volet économique n’a pas été abordé, ses conséquences sociales et humaines paraissent inacceptables. Point essentiel du plan social, la direction refuse catégoriquement de discuter le choix du cabinet de conseil chargé de mettre en oeuvre les mesures d’accompagnement pour les salariés licenciés. Une décision inadmissible et incompréhensible ». Il va falloir convaincre désormais l’ensemble des salariés pour assurer une mobilisation puissante d’ici au 1er septembre. Une mobilisation qui sera scrutée par l’ensemble de la presse quotidienne régionale.


Claude Baudry

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